Mise à distance de la ville / La ville chez soi

3 Avr

Rem Koolhaas, « The Generic City » in S, M, L, XL, (Monaccelli, 1995)
« 10. Program
10.1 Offices are still there, in ever greater numbers, in fact. People say there are no longer necessary. In five to ten years we will all work at home. But then we will need bigger homes, big enough to use for meetings. Offices will have to be converted to homes. 10.2 The only activity is shopping. But why not consider shopping as temporary, provisional? It awaits better times. It is our own fault – we didn’t think of anything better to do. The same spaces inundated with other programs – libraries, baths, universities – would be terrific; we would be awed by their grandeur. 10.3 Hotels are becoming the generic accomodation of the Generic City, its most common building block. That used to be the office – which at least implied a coming and a going, assumed the presence of other important accomodations elsewhere. Hotels are now containers that, in the expansion and completeness of their facilities, make almost all other buildings redundant. Even doubling as shopping malls, they are the closest we have to urban existence, 21st-century style. 10.4 The hotel now implies imprisonment, voluntary house arrest; there is no competing place left to go; you come and stay. Cumulatively, it describes a city of ten million all locked in their rooms, a kind of reverse animation – density imploded. »

 

Le développement des technologies augmentent l’autonomie des logements vis à vis de la ville traditionnelle. En développant de plus en plus les réseaux, moyens de communications, d’informations et de transports, en apportant directement dans les habitats toutes les nécessités, et loisirs que l’on recherche, le logement tend à s’affranchir du besoin de proximité aux équipements que propose la ville.

Habituellement, la proximité du centre urbain, zone la plus dense et la plus prisée, équivaut à une présence plus importante des équipements, magasins, restaurants, lieux de cultes, etc..  On accepte plus facilement de vivre dans un appartement petit, où dont le loyer est plus cher si il est très bien situé.

Le home-cinéma, les courses sur internet, la livraison à domicile, … sont des reconstitutions à domicile de services que la ville offre. Si la technologie peut nous amener chez nous tous ce dont nous avons besoin, la question de l’emplacement, voir de la présence, de notre habitat et des équipements, dans la ville devient essentielle. La ville étant définie comme : « une unité urbaine étendue et fortement peuplée dans laquelle se concentrent la plupart des activités humaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture », c’est son existence même qui est remise en question. Cette notion de ville comme regroupement compact de tous ce qui est nécessaire pour répondre aux fonction : travail, repos et loisir, disparaît dans une séparation et un émiettement de ses composants.

 

 

 

GENERIC CITY / GLOBAL VILLAGE
Milos Zivkovic
Faculty of Architecture, University of Belgrade
mentor Borislav Petrovic

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